Presse locale
Source essentielle pour l'histoire, la presse régionale est une part importante des collections de la bibliothèque de Toulouse. Dès l’Ancien Régime, Toulouse fut au centre d’une production vivante et variée. Les titres proposés dans Rosalis couvrent deux siècles d’histoire régionale.
Presse quotidienne
La presse d’information à Toulouse est ancienne. Depuis les Affiches et annonces, premier titre toulousain à parution régulière dès 1775, le nombre de journaux d’information n’a cessé de croître, constituant un reflet des principales tendances politiques aux 19e et 20e siècles. Tour à tour favorables ou hostiles au pouvoir en place, ces titres sont toujours ancrés dans la vie locale, dont ils font revivre la grande et la petite histoire.
Presse de la Grande Guerre
La bibliothèque conserve des titres de journaux ayant paru pendant et immédiatement après la Première Guerre mondiale. Malgré la dureté des temps, l’humour affleure souvent, comme en témoigne le sous-titre de l’Etincelle :«Je fais la guerre aux idées noires». Le sport et l’actualité culturelle sont présents, parfois illustrés de dessins satiriques. Les journaux édités par les associations d’anciens combattants témoignent des efforts des soldats et de leurs familles pour faire valoir leurs droits.
Presse de la Libération
À partir de 1944, plusieurs titres de journaux font leur apparition à Toulouse. Cette production se veut représentative des différents partis et tendances politiques issus de la Résistance. Nouvelle dans le ton et dans le style, cette presse invitait à reconstruire la France, mais son contenu était aussi le reflet des clivages idéologiques vite apparus après la fin du conflit.
Revues en occitan
Dans la continuité de la «seconde renaissance occitane» initiée par le Felibrige, une riche production éditoriale en occitan voit le jour à la fin du 19e siècle. La littérature se renouvelle, et la question de la langue est au coeur des préoccupations : au début du 20e siècle, Prosper Estieu et Antonin Perbosc travaillent à une codification de la graphie de l’occitan. Les revues, auxquelles collaborent les principales figures de ce renouveau, illustrent bien ce dynamisme.
Revues artistiques
Des années 1880 jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, Toulouse veut affirmer son identité en tant que métropole artistique. « L’École toulousaine » revendique une originalité méridionale face à la capitale. Les revues numérisées dans Rosalis témoignent de la vitalité artistique locale à cette époque, dans tous les domaines : beaux-arts, poésie, musique, spectacles... Les créateurs et collaborateurs de ces périodiques contribuent au renouveau culturel local, et constituent une véritable communauté intellectuelle.
Revues savantes
Apparues au 18e siècle dans le sillage des Académies provinciales, les sociétés savantes regroupaient des experts et des amateurs éclairés travaillant sur des sujets originaux, souvent orientés vers l’étude du patrimoine culturel régional, et publiés dans des revues. À la fin de l'Ancien Régime, Toulouse est la seule ville provinciale à posséder trois Académies royales, suivies aux 19e et 20e siècles d’une vingtaine de sociétés. Ce mouvement, témoignant d’un véritable bouillonnement, s’inscrit pleinement dans l’histoire de la ville.